Le Canada a annoncé son intention d’accueillir plus d’un million de nouveaux résidents permanents au cours des trois prochaines années, l’objectif étant d’admettre 341 000 immigrants en 2020.
L’approche du pays consiste à augmenter progressivement les niveaux d’immigration, ce qui laisse aux parties prenantes suffisamment de temps pour se préparer à une population plus nombreuse. Le plan d’immigration du Canada pour 2023 a été dévoilé publiquement, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’accueillir jusqu’à 390 000 immigrants.
La décision de réintroduire des plans pluriannuels en 2017 permet aux parties prenantes, y compris les urbanistes, de mieux prévoir l’intégration économique et sociale des nouveaux arrivants. Ces niveaux d’immigration plus élevés sont nécessaires pour faire face aux pressions économiques et fiscales causées par le vieillissement de la population et le faible taux de natalité au Canada.
Avec plus de 9 millions de Canadiens qui atteindront l’âge de la retraite au cours de la prochaine décennie, la main-d’œuvre et l’économie du Canada dépendront de plus en plus des immigrants.
La classe économique, qui représente 58 % des nouveaux arrivants, continuera d’ouvrir la voie. Des programmes tels qu’Entrée express, le Programme des candidats des provinces, les programmes du Québec et les programmes fédéraux tels que le Projet pilote d’immigration dans la région de l’Atlantique (PIA) contribueront à cette croissance. L’objectif de la catégorie économique augmentera de près de 10 000 immigrants chaque année.
En outre, le Canada prévoit d’accueillir davantage d’immigrants dans le cadre de divers programmes pilotes, notamment le projet pilote d’immigration agroalimentaire et le projet pilote d’immigration rurale et nordique, ce qui pourrait doubler le nombre d’immigrants accueillis dans le cadre de ces programmes d’ici 2023.
Alors que le PIA est appelé à devenir un programme permanent, le gouvernement fédéral maintiendra des objectifs stables à 5 000 pour la durée du plan. Les niveaux d’immigration du Québec pour 2023 et 2024 n’ont pas encore été déterminés, car la province procède à d’importantes réformes de son système d’immigration.
Dans le cadre du plan d’immigration global, 26 % des nouveaux arrivants seront admis au titre de la catégorie familiale, tandis que 16 % seront admis pour des raisons humanitaires.
L’objectif pour la catégorie familiale reste le même, à savoir 91 000 nouveaux arrivants au cours des trois prochaines années, et une croissance minimale est attendue pour les admissions pour des raisons humanitaires.
Les niveaux d’immigration actuels du Canada sont historiquement élevés, le pays n’ayant accueilli 300 000 immigrants ou plus qu’à cinq reprises depuis sa fondation. Par habitant, l’admission du Canada est également importante, puisqu’elle représente 0,9 % de sa population, soit plus que les 0,3 % des États-Unis. Toutefois, l’accueil actuel par habitant n’est pas le plus élevé de l’histoire du Canada, qui accueillait régulièrement au moins 1 % de sa population en tant qu’immigrés avant la Première Guerre mondiale.
L’augmentation des niveaux d’immigration est essentielle pour que le Canada maintienne son niveau de vie élevé. Le vieillissement de la société pose des défis à la main-d’œuvre et à la croissance économique, ainsi qu’à l’augmentation des coûts budgétaires, en particulier dans le domaine des soins de santé.
En attirant des immigrants, le Canada vise à accroître sa main-d’œuvre et à garantir une offre régulière de travailleurs, de consommateurs et de contribuables qui contribuent à l’économie.
L’annonce d’aujourd’hui s’inscrit dans la stratégie à long terme du Canada visant à augmenter les niveaux d’immigration et à dépasser éventuellement le seuil des 400 000 nouveaux arrivants.
Au cours de cette décennie, le pays prévoit d’accueillir environ 3,5 millions d’immigrants, contre 2,8 millions entre 2010 et 2019. Les facteurs démographiques et économiques ne sont que quelques-uns des éléments qui façonneront l’avenir des niveaux d’immigration du Canada. Le gouvernement devrait dévoiler son objectif pour 2023 dans son prochain plan sur les niveaux d’immigration d’ici novembre.